Arts Scéniques Théâtre

La Dame de Chez Maxim sur les planches du Théâtre Al Bustan

Un spectacle drôle, festif, riche en chorégraphies et chansons. Un rythme de fou dans une harmonie scénique formée de sept comédiens et un musicien où l’on rit énormément. Venant exceptionnellement de Paris pour trois représentations uniques et exceptionnelles au Liban, à l’initiative de Persona Productions, La Dame de chez Maxim est un spectacle hilarant.

‘Monter ce texte correspond au désir de créer un spectacle festif, fou et insolent,’ atteste Johanna Boyé, metteuse en scène de La Dame De Chez Maxim de Feydeau. Mais ne faut-il pas être assez fou et insolent pour contrecarrer à contre-courant le vécu quotidien sur scène? Ne faut-il pas être assez festif de nature pour faire d’une illusion une réalité, le temps d’une pièce sur scène?… ‘Cette pièce m’intéresse dans la façon qu’elle a de pousser l’absurde, le burlesque, le clownesque des situations jusqu’au point d’explosion,’ poursuit-elle.

Mais au fait, qu’est-on prêt à faire pour sauver les apparences, pour appartenir au groupe?…

Ce texte classique reste d’actualité car il peint les mœurs d’une bourgeoisie très attachée aux apparences et au confort, mais prête à tout pour s’offrir du plaisir… La Dame de chez Maxim s’amuse également des clichés et du clivage qui existe entre Paris et la Province.

Il s’agit dans la mise en scène d’actualiser des éléments anciens, de revisiter le passé pour donner à voir toute la modernité du texte de Feydeau; l’univers sonore est teinté de références modernes aux accents Rock.

Pour Johanna Boyé, ‘les acteurs constituent le centre du travail, avec une adaptation pour 7 comédiens et 1 musicien, interprétant tous les personnages. Toute leur virtuosité technique est mise au service de l’absurde et du burlesque des situations.’

Toute la puissance de la comédie de Feydeau dans une mise en scène moderne. La Dame de chez Maxim interpelle par son actualité, car Feydeau y dresse un portrait férocement drôle de la bourgeoisie, de l’hypocrisie et de la bêtise humaine, et s’amuse des clivages qui existent au cœur de la société.

Pour Marie-Joëlle Naim Zraik, Persona est un mélange de travail et de passion. Jumelant théâtre et francophonie, pour elle, la passion est l’énergie à la base de toute création et le tremplin pour franchir le cap et aller de l’avant, surtout dans les domaines de culture et d’art. Dans un pays où il n’existe pas de supports culturels et artistiques, il faut beaucoup d’énergie pour y croire malgré les obstacles, dit-elle. Elle y croit et nous entraîne avec elle dans cette grande aventure, ce monde immense qu’est le théâtre. Alors, le temps d’une pièce sur scène, tout est beau, tout est vrai.

Le 23-24-25 Mars. Théâtre Al-Bustan. 20h30.