Cinéma Festivals

Ayam Beirut Al Cinema’iya: Inauguration de la 9ème édition

Dans une ambiance de retrouvailles chaleureuses des adeptes du cinéma, ainsi que dans le cadre d’éventuels partenariats et de Boomerangs joyeux sous l’affiche de l’événement, l’inauguration du festival a eu lieu à Beirut Souks CinemaCity, le 15 mars 2017.

Le mot d’introduction de la Directrice Artistique du festival, Zeina Sfeir, sortait, mine de rien, de l’ordinaire. Tout en accordant une part importante de son discours au remerciement des sponsors, de toute personne ayant contribué à l’essor du cinéma à Beyrouth, Zeina prit avant tout la parole en rendant hommage aux volontaires, ‘qui ont largement contribué,’ dit-elle, ‘à la réalisation de ce festival.’ ‘Ces jeunes se sont dévoués nuit et jour à la réalisation de cet événement. Ils veillaient avec nous jusqu’à 4 et 5 heures du matin sans rien attendre en retour. Le plus impressionnant est qu’ils gardaient leurs sourires et nous demandaient à chaque fois, -que faudrait-il encore faire, de quoi avez-vous besoin?-,’ raconte-t-elle. ‘Grâce à eux, l’espoir est toujours là, surtout dans le domaine du cinéma et tout est pour le meilleur,’ affirme-t-elle.

Zeina cède ensuite la parole à Rabih El-Khoury, ‘collègue et ami,’ pour présenter -par pure coincidence-, le film d’ouverture, ‘Rabih’ ou ‘Tramontane’ de Vatche Boulghourjian avec comme acteurs principaux, Barakat Jabbour et Julia Kassar, dont les silences mêmes meublent le grand écran de mille et une émotions.

Rabih, un jeune chanteur aveugle, va de mensonge en mensonge, à la recherche de son identité, -aussi ironiquement possible-, au Liban. Puisse-t-on un jour retrouver notre propre identité et chercher appui dans nos liens aux autres…

Les longs jours de préparation de toute l’équipe de Beirut DC et de Ayam Beirut Al Cinema’iya trouvent enfin leur aboutissement devant des spectateurs aux yeux grand ouverts, pleins d’enthousiasme et assoiffés de culture.

Le film humain de Vatche s’avère être une extension de sa personne et de sa douce épouse Cynthia Zaven, compositrice de la bande-son du film aux notes ensorcelantes; ‘mon inspiration,’ dit-il. Il lance son mot d’introduction après le retour de son film du Festival de Cannes -22ème Prix du Rail d’or des cheminots- et de Dubai International Film Festival, heureux de pouvoir enfin le projeter à Beyrouth. Vatche tient à inviter tout le cast, ainsi que chaque membre de l’équipe à se tenir à ses côtés, en guise de gratitude, juste avant le début du film.

La vérité est inébranlable. Il existe encore des organisateurs qui se désistent de leurs positions de pouvoir pour mettre les volontaires au sein de leurs succès. Il existe encore des réalisateurs qui sont pleinement reconnaissants à chaque membre de leur équipe, devant les caméras ou derrière les coulisses. Le bateau a donc encore pleinement le temps d’être ivre de vivre, léger, sans égo… et la race humaine n’est pas près d’être dépourvue de son humanité… bon vent!